Alain Labatut, ami du Domaine, témoin de la dégustation d'assemblage du Rouge 2007 :


"1er
février 2008 au petit matin, Chevalier est sous la brume… Dans l’intimité de
l’ancien chai reconverti en salle de dégustation, l’équipe resserrée du Domaine –
cadres et consultants – est réunie autour d’Olivier Bernard pour la très
traditionnelle « dégustation d’assemblage », ce cérémonial complexe
où se joue l’identité définitive du millésime. L’alignement infini des
bouteilles numérotées témoigne de l’esprit de sélection qui préside à
l’élaboration du grand vin à Chevalier. Chacun va devoir goûter l’ensemble des
lots ainsi représentés et établir sa propre hiérarchie. Et c’est de la
confrontation ultime de ces jugements que naîtra la composition très
restrictive du Domaine de Chevalier rouge.
Le maître des
lieux ouvre le « ban ». L’heure est au recueillement…
Entre deux
notes, les dégustateurs échangent quelques commentaires à voix basse et à
l’heure de la synthèse, orchestrée par Olivier Bernard, les classements des
lots établis par les acteurs du Domaine affichent une remarquable convergence
de vues. Par ailleurs, tous s’accordent à signaler la remarquable qualité du
millésime. La réussite exceptionnelle des cabernets sauvignons, notamment, fait
l’unanimité. « Ce 2007 n’est pas
seulement une réussite exceptionnelle dans un millésime réputé difficile, mais
bien plus, un très grand vin, qui prend place parmi les plus belles bouteilles
de Chevalier », commente le maître des lieux. Le Professeur Pascal
Ribereau Gayon, invité à la dégustation, corrobore : « Le millésime 2007 a été intéressant, parce que difficile, et il
a fallu beaucoup s’investir pour en tirer le meilleur. J’ai envie de dire que Chevalier, une fois encore, est égal à lui-même…
On retrouve dans ce millésime le style des grands vins, cette signature unique
qui appartient en propre à Bordeaux. Tout le monde sait faire des bons vins.
Mais de tels vins, à la fois puissants et riches, élégants et distingués, on ne
les trouve que dans notre région. Et les remarquables cabernets sauvignons de
Chevalier sont très marqués par ce style… ». Stéphane Derenoncourt,
consultant du Domaine, revient sur les raisons du succès : « Ce millésime, assez technique, était à la
mesure de la compétence des vignerons d’aujourd’hui, désormais servis par des
moyens adaptés… A Chevalier, l’approche du millésime s’est effectuée sur la
base de rendements maîtrisés afin de pouvoir travailler au chai sur des
extractions douces. Une formule qui a permis de préserver la pureté du fruit et
surtout de créer un très bon équilibre entre la structure tannique et le
caractère gras du vin. Au résultat, celui-ci, assis sur une belle maturité,
présente une agréable fraîcheur et une palette aromatique complexe – pas mal de
notes florales, d’épices. Il est clair que l’on ne sera pas décalé par rapport
aux millésimes précédents… »
Un succès qui
devrait démontrer, une fois encore, lors des primeurs, l’aptitude particulière
de Chevalier à émerger dans les millésimes de notoriété inégale…"
photos Bertrand NENIC
la RVF note Domaine de CHEVALIER 2007. Rouge :17,5-18,5/20 ; blanc 18-19/20
La RVF, dans son numéro de mai 2008, classe CHEVALIER parmi les REUSSITES EXCEPTIONNELLES de Pessac-Léognan, en rouge (au côté de château Haut-Brion, château Haut-Bailly, château La Mission Haut-Brion, château Pape Clément), comme en blanc ( en compagnie de château Haut Brion qui est premier ex aequo avec CHEVALIER , de château Malartic-Lagravière et château Pape Clément) :
"2007 a un nez d'une harmonie parfaite, avec un fruit mûr et élégant, de jolies notes fumées et de pivoine. La bouche est tout aussi raffinée, avec des tanins très matures et une superbe fraîcheur. Un grand vin racé."
"Force est de reconnaître que ce 2007 possède de jolis atouts. Le nez est puissant et raffiné, avec ses notes miellées, d'agrumes et de pêche blanche. En bouche, sa structure, aromatique et vive en finale, son équilibre, sa pureté, et sa grande minéralité impressionnent. Un très beau Chevalier classique."
Rédigé le 25 avril 2008 dans MILLESIME 2007, COMMENTAIRES DE DEGUSTATION, LA PRESSE | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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